• C'est un 1er juin que l'abbé Béranger Saunière est arrivé à Reine-le-Château. Il n'a que 33 ans et il est un peu insolent, ce qui lui vaut sa nomination comme curé dans ce lieu perdu. La paroisse est pauvre et l'église qui date du Xième siècle, tombe en ruine.
     
     Un an après son arrivée, Rennes-le-Château n'est plus tout à fait comme avant. Pour preuve, la toiture, la charpente et la voûte de son église ont été restaurées par les meilleurs ouvriers de la région. Il y a même un important sculpteur de Toulouse qui a sculpté plusieurs statues, dont un surprenant diable cornu, soutenant un bénitier. Pour une petite paroisse et un petit village pauvre de l'Aude, ces travaux représentent beaucoup d'argent. Ce n'est pas tout, il y a la construction d'une somptueuse villa de trois étages, avec statue du Sacré Cœur, une tour néogothique, un belvédère et une orangeraie avec une verrière conique.
     
     Le curé n'avait pas de fortune personnelle, et à son époque la loterie nationale n'existait pas. Comment l'abbé Saunière a-t-il payé 700.00 francs or soit 20 millions de nos francs actuels ?
     
     Dans le village, l'idée que l'abbé a mis la main sur un trésor fait grand bruit. De plus, les voisins l'entendent creuser dans son jardin, aidé par sa fidèle servante Marie Denarnaud.
     
     Béranger Saunière meurt le 22 janvier 1917. A l'ouverture de son testament le notaire s'aperçoit que l'abbé n'a rien. Tout les biens sont au nom de sa servante.
     
     A deux jours près, mais trente-six années de différence, le 20 janvier 1953, elle meurt aussi. Mais avant de mourir elle murmure : " De l'or ? Vous me demandez s'il y a de l'or ? Mais les gens de Rennes-le-Château marchent dessus, sans même le savoir ! Il y de quoi les nourrir pendant 100 ans. Et même avec ça, il en resterait encore".
     
     Le trésor, lui, depuis ce temps, reste introuvable. Des hommes par milliers sont venus de toute la planète pour faire des trous dans le village. Mais point de trésor à se mettre sous la pioche. L'espoir de trouver de l'or a rendu ce petit village aussi célèbre que St-Tropez. On y creuse de partout, si bien que la municipalité a interdit les fouilles le 28 juillet 1967. Il vous en coûtera entre 500 et 30.000 F d'amende et de un à deux ans de prison, si vous êtes pris sur le fait. Mais cela ne freine pas la soif de l'or et les fouilles, la nuit venue, reprennent de plus belle. Où est le trésor ? On cherche des indices dans l'église, le cimetière et dans la maison de l'abbé. Que veut dire la présence d'une statue représentant le diable offrant la bénédiction de Dieu ? Beaucoup cherchent mais personne n'a trouvé. Le diable vit dans les profondeurs de la terre, donc comme l'avait signalé la servante, l'or est sous terre. Voilà sûrement le 1er message que l'abbé a voulu nous indiquer. Mais où chercher le trésor ? Il n'avait pas à sa disposition de grand moyens de fouilles sinon les villageois auraient vu l'emplacement de la cachette. La seule explication est que le trésor est facile d'accès. Soit une grotte soit un souterrain permet d'accéder à la cache.
     
     Mais d'où vient ce trésor ? Comment l'abbé l'a-t-il découvert ? Par hasard ? Beaucoup de questions qui resteront sûrement encore longtemps sans réponse.
     
     Pour certains, le trésor serait le mobilier et la vaisselle en or massif du Temple de Jérusalem qui fut détruit en l'an 70 après Jésus-Christ par les Romains. Les Wisigoths s'en seraient emparés et l'auraient enfoui dans le village.
     Pour d'autres, c'est le trésor royal de Saint Louis, caché par Blanche de Castille pendant sa régence. Après leur mort par la peste, le trésor resta à Rennes-le-Château.
     Une troisième hypothèse, plus probable : que le sol de Rennes-le-Château soit géologiquement riche et renfermerait des gisements d'or. Une galerie secrète, quelque part, conduirait vers une mine d'or. La fortune ramenée par l'Abbé ne serait, qu'une goutte d'eau, comparée avec ce qui il y a encore sous la terre.

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  • La découverte par les Européens de l’Afrique noire suscita bien des rumeurs. On racontait que, lorsqu’ils se sentaient près de mourir, les éléphants se retiraient dans un lieu secret parmi les restes de leurs congénères. Ces cimetières regorgeaient d’ivoire ce qui attisa de nombreuses convoitises.

    L’un des premiers voyageurs à mentionner de tels lieux est le célèbre explorateur écossais David Livingstone (1813-1873).
    Missionnaire protestant, il sillonna le continent et on lui doit de nombreuses études dont le fameux cimetière des éléphants. Ses récits ont contribué à créer une légende. Des générations d’aventuriers partirent à la recherche de ce trésor jusqu’à la moitié du 20e siècle.

    Certaines traditions africaines rapportent que les éléphants, à l’approche de leur mort, abandonnent leur troupeau et, guidés par leur instinct, où la mémoire collective de l’espèce, gagnent un endroit connu d’eux seuls.

    Parvenus à cette sépulture ancestrale où s’entasseraient sur des hectares les ossements blanchis, les éléphants s’y coucheraient pour l’éternité.

    Ce comportement serait surtout celui des plus vieux mâles donc des animaux dont les défenses peuvent dépasser les 3 m de long et peser plus de 100 kg.
    C’est pourquoi, à partir de la moitié du 19e siècle, de nombreux chasseurs, poussés par l’appât du gain, financent des expéditions pour retrouver ces cimetières.

    La découverte occasionnelle d’amas de squelettes d’éléphants conforte les explorateurs dans leur conviction que les éléphants ont un comportement particulier face à la mort.
    L’existence de ces rassemblements de squelettes n’implique nullement un comportement prémédité des animaux.
    De plus, quand toutes les défenses ont disparu, on peut en déduire qu’il s’agit là d’un ancien massacre organisé par des chasseurs.

    Si les défenses sont présentes, il s’agit de drames naturels : sécheresse, sable mouvant.

    C’est au 20e siècle que la légende trouve une explication rationnelle. Christian Zuber, spécialiste de safaris photographiques, constate que les dents des vieux éléphants présentent une usure dramatique quand l’animal atteint 55 ou 60 ans.
    Cette usure le condamne à mourir de faim.
    Il arrive également que les dents usées soient cariées ce qui rend fou de douleur l’animal.

    Instinctivement, l’éléphant comme le rhinocéros, cherchent dans les mares boueuses un remède à leurs blessures et à leur douleur.

    Christian Zuber a donc suggéré que ces animaux, déjà affaiblis, n’avaient pas toujours la force de ressortir de ces marécages après y avoir trempé longuement leur bouche.
    Les points d’eau sont rares dans la savane. On y trouve ainsi regroupés les squelettes d’éléphants âgés et donc avec d’imposantes défenses.

    Dans un documentaire animalier, on a pu observer il y a quelques années un éléphant prendre avec sa trompe la défense de l’un de ses congénères mort. Il semblait pratiquer une sorte de danse rituelle assez étrange.
    On sait que les éléphants, comme de nombreux autres animaux, ressentent la mort des leurs. Dans une horde, les liens familiaux sont très étroits et le décès d’un individu est de toute évidence une source de douleur.

    Le journal "Biology Letters" publie une étude faite par une équipe anglo-kenyanne. Cette étude a porté sur plusieurs dizaines de familles d'éléphants. Le but était de mesurer le comportement d'éléphants d'Afrique face à des dépouilles de leurs congénères.
    La plupart des animaux ne prêtent aucune attention à leurs morts. Les plus avancés, comme les chimpanzés, s'intéressent aux dépouilles jusqu'au moment où la décomposition intervient.

    17 familles d'éléphants ont été mises en présence de crânes d'éléphants, de buffle et de rhinocéros. Les éléphants ont portés un intérêt certains aux crânes d'éléphants, en les sentant, les touchant. D'autres expériences montrent la préférence à l'ivoire par rapport au reste du squelette et l'incapacité à reconnaître le compagnon à qui appartenait le squelette.

    La longue vie des éléphants et une vie sociale développée expliquerait ces particularités.


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  • Les premiers doutes apparaissent à la conférence de Postdam, en juillet 1945, lorsque Staline déclare au Président Harry Truman que Hitler s'est échappé de son bunker et se cache à l'Ouest. De fait, les Soviétiques vont régulièrement accuser leurs anciens alliés de chercher à recycler le dictateur dans le cadre de leur lutte contre le communisme. Le maréchal Zhukov, qui a conquis Berlin, a lui-même laissé entendre que Hitler a pu s'enfuir en Espagne par avion avant la reddition de la ville. Propagande ou inquiétude justifiée?
     

    Diverses enquêtes, comme celle menée par le major Trevor-Roper du Renseignement britannique (il a sillonné l'Allemagne en interrogeant les survivants du bunker de Berlin), semblent démontrer que Hitler s'est suicidé à la fin du mois d'avril 1945. Mais puisque nul n'est capable de produire une photo de son cadavre (les corps de Goebbels et de sa famille, eux, ont été filmés dans les décombres), une autre hypothèse demeure recevable, du moins théoriquement : celle de sa survie. Après son arrestation, Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne en France durant la guerre, déclare d'ailleurs que le dictateur " n'est certainement pas mort " et " qu'un jour il reviendra ". Mieux vaut donc se méfier.
     

    Même s'il ne l'avoue pas, le FBI va rester sur ses gardes et entreprendre une série de vérifications d'envergure.
     

    Parmi les nombreuses lettres que le Bureau réceptionne, certaines proviennent à l'évidence de déséquilibrés. Un homme de 77 ans raconte ainsi avoir lu une lettre écrite par Hitler en 1947, soit deux ans après son présumé suicide, dans laquelle l'ex dictateur se moque des naïfs qui croient à son décès. L'enquête démontre qu'il s'agit du délire d'un psychotique ayant seulement voulu faire sensation. En 1948, une dame aperçoit Hitler dans sa pension de famille et s'inquiète auprès des autorités des poursuites judiciaires qu'elle encourt du fait de son éventuelle complicité. Conclusion du FBI : " Elle est manifestement folle ".
     

    D'autres " témoins " sont des blagueurs ou des citoyens trop suspicieux. Certains ont vu le dictateur dîner à Washington en 1946, sauter dans un train pour la Nouvelle-Orléans en 1948, acheter des terres dans le Colorado ou encore s'installer comme maître d'hôtel à Londres...
     

    Le 15 octobre 1945, un détective amateur, peu rompu aux exigences de l'administration de la preuve, fait le pari que Hitler s'est réfugié à New York, ajoutant : " Il n'existe aucune autre ville au monde où il peut être absorbé si facilement… Je vous donne l'information pour ce qu'elle vaut, évidemment ". Pendant ce temps, un autre limier dilettante le situe dans une ferme isolée de la Suisse allemande.
     

    En 1951, un informateur prétend que Hitler a changé de visage grâce à la chirurgie plastique (détail récurrent chez les correspondants du FBI) et ressemble dorénavant " davantage à un Juif qu'à un Gentil ". Le même mouchard croit que le dictateur a travaillé dans une cafétéria de Miami Beach.
     

    Malgré leur caractère fantaisiste, pour ne pas dire burlesque, la plupart de ces dénonciations font l'objet d'une investigation menée par les G-men dans le but d'en découvrir l'origine. Les fédéraux sont loin de prendre ces allégations à la légère.
     

    Car d'autres rumeurs, d'apparence plus sérieuses, contribuent à alimenter leur scepticisme. Un médecin prétend ainsi avoir soigné Hitler à Saint-Louis pour un désordre intestinal. Une histoire intrigante car d'après les dossiers médicaux de Hitler que le FBI s'est procuré secrètement, celui-ci a réellement souffert de troubles digestifs. Or l'information n'a pas été diffusée dans le grand public à cette époque.
     

    Ce sont à l'évidence les informations provenant de l'étranger qui vont pousser les services de Hoover à se lancer, aux quatre coins de la planète, dans une chasse à l'homme qui ne trouve son équivalent que dans la traque du kidnappeur du bébé Lindberg,, au début des années 30.
     

    Le lieu d'échouage le plus crédible du Führer est l'Amérique du sud, une contrée qui de notoriété publique est devenue après guerre le paradis des anciens nazis en cavale.
     

    Selon El Tiempo, un journal publié en Colombie, Hitler s'est échappé avec six hommes habillés en civil dans un sous-marin en partance pour Bogota, en Colombie. Attendus à leur arrivée par des Indiens Guajidos, les exilés, voyageant de nuit, sont arrivés dans le petit port de Magdalena, d'où ils ont pris un cargo en 3ème classe, puis une voiture qui s'est dirigée sur Bogota, ne faisant jamais halte dans le moindre hôtel. D'après l'informateur, qui signe " Amigo, amigo, amigo " (et n'oublie pas au passage de demander 50 000 dollars pour divulguer des informations complémentaires), Hitler porte des lunettes et s'est laissé pousser la barbe.
    Bien que Hitler soit également signalé au Brésil et au Mexique, les nouvelles en provenance d'Argentine tracassent particulièrement Hoover. Peut-être parce que Juan Peron, chef du gouvernement militaire qui dirige le pays puis président à partir de 46, cultive des idéaux proches de ceux des fascistes et qu'il a été le partenaire de Fritz Mandl, le magnat pro-nazi des munitions. En tout cas, selon un mémorandum rédigé par l'un des agents de Hoover le 4 septembre 1944, c'est-à-dire six mois avant l'hypothétique suicide de Hitler, celui-ci aurait pu envisager de s'y réfugier en cas de défaite. La note interne précise que les autorités argentines ont mis au point des rencontres clandestines avec le leader nazi dans le but d'importer des armes et des techniciens dans leur pays : des fabriques de bicyclettes seraient converties en usines de munitions.
    L'opulente colonie allemande d'Argentine est susceptible d'offrir un refuge de choix à Hitler et ses lieutenants. L'un de ses membres influents, le comte Karl von Luxburg, chef des services secrets allemands en Argentine et proche de l'amiral Dönitz (le successeur que Hitler s'est désigné dans son testament politique), est soupçonné d'avoir " acquis un ranch qui pourrait être destiné à les accueillir ". L'unité des Services stratégiques du Département de la guerre fait également parvenir à Hoover un dossier contenant les déclarations d'une certaine Mrs Eichhorn, propriétaire d'un hôtel à La Falda et nazie proclamée, qui prétend que sa propriété est l'endroit idéal pour assurer une retraite dorée à son idole.
     

    Les témoignages paraissant confirmer la fuite de Hitler en Argentine ne tardent pas à affluer. Hoover reçoit une lettre qui lui précise que Hitler se trouve à l'abris dans des souterrains bâtis sous une hacienda située à 450 miles au nord-ouest de Buenos Aires. Un rapport du FBI de Los Angeles daté du 21 septembre 1945 note que Hitler a débarqué en Argentine environ deux semaines après la chute de Berlin. Il se camoufle dans un ranch extrêmement sécurisé, aux pieds de la Cordillère des Andes. D'après l'informateur, ses acolytes séjournent dans de petits villages alentours. En outre, Hitler souffrirait d'asthme et aurait coupé sa moustache. Le FBI déplore que l'histoire soit malheureusement " impossible à vérifier ".
     

    En juin 46, une note du FBI fait état d'une lettre retrouvée dans un parking de Pennsylvanie et transmise par l'attorney general du comté de Lancaster, dont l'auteur (anonyme) écrit : " J'ai vu Adolf Hitler l'autre jour en Argentine. Il est très nerveux mais a arrêté de prendre des drogues. " D'après ces papiers, Hitler s'apprête à sortir de sa cachette et va prochainement signaler sa nouvelle adresse à une organisation secrète de 200 membres, tous issus " de la Mère patrie ". Affaire sans suite.
     

    Une partie de ces témoignages proviennent d'articles de journaux qui avancent que l'ex Führer attend, tranquillement reclus dans son havre de paix clandestin, qu'une guerre se déclenche entre l'URSS et les États-Unis pour émerger ensuite comme le dirigeant du nouveau monde. Ces documents, soigneusement collationnés par le FBI, regorgent de précisions sur sa fuite en sous-marin. On rapporte notamment qu'un bateau brésilien a été coulé par un sous-marin non identifié transportant une femme ressemblant à Eva Braun, la compagne de Hitler, qui aurait ensuite quitté l'embarcation sur la côte d'Argentine. Un sous-marin mystérieux a également été vu par des gardes-côte à environ 1 300 miles au nord de Catalina, en Californie, à l'endroit où un certain Théodore Donay, un riche importateur de Détroit reconnu coupable d'avoir apporté son aide à un nazi évadé (affaire pour laquelle il a tâté du cachot), a mystérieusement disparu de son bateau quelques heures auparavant.
     

    Las, ces informations sont toutes contradictoires. Pis : par leur nature, elles ne se distinguent guère des allégations situant Hitler sous les latitudes les plus excentriques. Un officier de la marine japonaise fournit ainsi des détails portant sur un plan d'évacuation de Hitler et Eva Braun au Japon. Un pilote prétend qu'il a transporté Hitler et sa femme au Danemark. Un autre correspondant affirme que l'ancien chancelier-président se fait soigner par un certain " Dr Sthamer " sous les cieux espagnols. Des informations parfaitement invérifiables.
     

    De fait, aucun de ces rapports ne permet de remonter directement à Hitler. À maintes reprises, le FBI est contraint de conclure qu'ils ne s'agit que de rumeurs sans fondement ou de divagations destinées à vendre du papier. Parfois, l'honnêteté de l'informateur est directement mise en cause. Ayant analysé un article paru dans les colonnes du Chicago Times, un agent du FBI en blâme sévèrement l'auteur : " Sa réputation est extrêmement médiocre et il est généralement considéré comme un journaliste à sensation peu fiable. "
    Puisque les enquêtes n'aboutissent qu'à des impasses, le FBI va peu à peu se désintéresser des bruits relatifs à l'évasion du Führer.
     

    En 1955, après trois ans d'enquête, les magistrats allemands déclarent de leur côté que Hitler est officiellement mort le 30 avril 1945 dans son bunker de la Chancellerie. Un verdict qui rejoint en pratique celui des fédéraux américains.
     

    Il faut attendre les années 60 et le livre du Russe Lev Bezymenski (2) pour que l'Ouest soit informé que l'autopsie de deux corps carbonisés retrouvés dans le bunker a été réalisée par les Soviétiques dès 1945 et s'est révélée concluante. Les États-Unis se plaindront de la lenteur mise par les services russes pour faire ces révélations ; ceux-ci leur répondront qu'ils ont respecté les 30 ans requis pour la déclassification des documents secrets.
     

    Naturellement, le livre de Bezymenski ne va pas arrêter la rumeur publique. L'auteur a en effet mis en lumière certaines étrangetés de l'autopsie (Hitler y est décrit comme ne possédant qu'un seul testicule), qui vont faire le bonheur de certains professionnels de l'histoire mystérieuse. Mais le FBI leur abandonne volontiers ce terrain de jeu. Pour lui, l'affaire est définitivement close.


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    C'est un long drap, de 4,36 mètres de long et de 1,10 m de large, qui servait de linceul. Chez les Juifs à l'époque du Christ on se servait de ce genre de drap pour ensevelir les morts (il n'y avait pas de cercueil). Mais qu'a donc d'original le linceul conservé à Turin, en Italie ? C'est le seul au monde sur lequel on puisse observer le décalque du corps qu'il a conservé : un homme de 1,78 m de haut, d'une trentaine d'années, portant barbe et longs cheveux.

    A l'oeil nu on ne voit pas grand-chose : une toile de lin comportant une roussissure artificielle provenant d'une oxydation de la cellulose de lin. On observe plus facilement une double ligne de taches sombres et claires, parsemées de triangles : ce sont les marques faites par le feu, lors d'un incendie survenu en 1532 à Chambéry. Bien plié, le linceul en souffrit peu, mais il garde ces quelques traces bien visibles, notamment les triangles, qui sont des pièces de tissu ajoutées pour raccommoder le linceul.

    En dehors de ces taches, que voit-on ? d'abord l'empreinte très claire et précise formée par un corps. Cette empreinte ne traverse pas le tissu. On voit aussi des détails ressemblant à des traces de sang. Ces traces sont plus foncées et ont traversé le tissu. Les scientifiques ont prouvé qu'il s'agit de sang humain. On comprend facilement la présence de ces taches de sang : elles ont imprégné le tissu. Mais l'empreinte du corps ? Est-ce une peinture ? C'est absolument impossible, car rien n'a imprégné le tissu : aucune matière n'a été déposée là où apparaît l'empreinte. Il n'y a aucune trace de pigment. Mais alors comment cette empreinte est-elle apparue ? On n'en sut rien jusqu'en 1898, il y a cent ans.

    C'est en 1898 en effet que fut prise la première photo du Linceul. Ce fut une révélation : on s'aperçut que l'empreinte du corps est en fait un négatif photographique ! Le Linceul vu à l'il nu est globalement blanc, et on voit mal l'image qu'il présente. Sur le négatif de la photo prise, le linge apparaît noir, et les traces sont en blanc et beaucoup plus lisibles. Le négatif est en fait un positif ! Ceci pose une première question : comment ce tissu peut-il comporter ce négatif, puisque la photographie a été inventée vers 1880, et qu'on connaît avec certitude l'histoire du Linceul depuis 1356 ?

    Un scientifique français, Paul Vignon, proposa en 1902 une explication sur l'apparition de l'empreinte : c'est l'hypothèse de la vaporographie. Les vapeurs émanant du corps auraient fait brunir l'aloès répandu sur le Linceul. Mais une expérience réalisée s'avéra décevante : on était très loin de la perfection de l'image offerte par le Linceul. De même pour l'hypothèse de la déshydratation du corps après la mort (Antoine Legrand, 1938). Des savants américains proposèrent alors la solution d'un brunissement consécutif à une forte chaleur, ou encore celle d'un éclair de fulguration nucléaire pendant un millième de seconde. Mais aucune expérience ne s'est avérée satisfaisante : le mystère reste entier, d'autant plus que l'image du Linceul comporte une autre surprise : elle est en trois dimensions ! (l'intensité de l'image est proportionnelle à la distance du corps qui y était enveloppé). Ce sont des chercheurs de la NASA qui s'en sont aperçu, en 1977. L'empreinte du Linceul est une image en relief : quel faussaire aurait pu la fabriquer, et comment ?

    Les scientifiques en sont donc venus à la conclusion suivante : aucun homme, aucun laboratoire, aucun ordinateur ne peuvent réaliser quelque chose du genre du Linceul de Turin. Le Linceul est bien une pièce authentique, unique, impossible à copier, inexplicable et mystérieuse.

    Une autre question s'est encore posée : celle du tissu. Il s'agit d'un très beau tissu de lin, tissé en chevron et portant des traces de coton : c'est caractéristique des tissus tissés en Syrie dès l'époque du Christ. Les pollens relevés imposent aussi un lien avec la Palestine. Six d'entre eux ne se trouvent que dans le désert de Juda, tout près de Jérusalem.

    Une première conclusion s'impose donc : le Linceul de Turin n'a pas été fabriqué de main d'homme. Il correspond à un tissu de l'époque et du pays du Christ. Il a séjourné au Moyen-Orient, et notamment près de Jérusalem.

    L'empreinte du dos montre de larges contusions dues à un objet pesant et rugueux. Cet objet était le " patibulum ", la poutre horizontale de la croix. En général, les condamnés ne portaient pas toute la croix, mais étaient liés à cette lourde pièce de bois (jusqu'à 50 kg).
    Des marques de chute sont visibles sur le genou gauche. Ces chutes expliquent aussi certaines marques du visage, notamment le nez cassé.
    Normalement le condamné, déjà lié à la poutre horizontale, était hissé sur la poutre verticale. Ici ce n'est pas le cas. Contrairement aux habitudes des Romains, ce condamné est cloué sur la poutre. Les anatomistes ont montré qu'un clou planté au centre de la main entraîne la déchirure de celle-ci : pour porter le poids d'un corps humain il faut que le clou soit planté dans le poignet. Il blesse au passage le nerf médian, ce qui entraîne une douleur atroce et contracte le pouce vers l'intérieur de la main. Ces détails apparaissent clairement sur le Linceul : la trace des clous est très visible, et on voit les coulées de sang consécutives. Le pouce en revanche n'apparaît pas : il est bien replié vers l'intérieur.

    Les crucifiés meurent de tétanie et d'asphyxie : leur position les empêche de respirer. Ils respirent en se soulevant, en tirant sur leurs bras. Ils occupent donc alternativement deux positions sur la croix. C'est ce que montrent les coulées de sang visibles sur le Linceul au niveau des clous : elles ont deux directions, correspondant aux deux positions.

    Pour achever les suppliciés on leur brisait les jambes. Dès lors le crucifié ne pouvait plus se soulever pour respirer. Ce n'est pas le cas pour l'homme du Linceul, mais on observe une grande plaie au niveau du cur. Elle vient d'un coup de lance donné du côté droit pour percer le cur dans l'oreillette droite, entre la cinquième et la sixième vertèbre, là où sur un cadavre se trouve le sang liquide.

    Il faut confronter cet " évangile photographique " qu'est le Linceul de Turin, avec le récit des quatre Evangiles. On s'aperçoit alors qu'il y correspond parfaitement, et même qu'il nous apporte des détails inconnus.

    L'homme du Linceul
    Un Juif d'environ 30 ans.
    Couronné d'épines. Pourquoi ?
    Flagellé sur tout le corps, avec une particulière cruauté (environ 120 coups, au lieu des 39 habituels).
    Cloué sur la croix.
    On ne lui brisa pas les jambes.
    On lui transperça le cur d'un coup de lance.
    A été enseveli rapidement, sans être lavé, dans un linceul et un tombeau neufs.
    Il ne s'est pas décomposé dans le Linceul.
    Il n'a pas été arraché du Linceul, auquel il adhérait par le sang séché.

    Notre Seigneur Jésus-Christ
    Il était Juif et avait environ 33 ans.
    Il fut couronné d'épines, parce qu'il était roi.
    Il fut flagellé avec une grande cruauté, Pilate pensant ainsi apaiser les Juifs et éviter la crucifixion.
    Cloué sur la croix.
    On ne lui brisa pas les jambes.
    On lui transperça le cur d'un coup de lance.
    A été enseveli rapidement, sans être lavé, dans un linceul et un tombeau neufs.
    Il ne s'est pas décomposé dans le Linceul.
    Il est ressuscité.

    Ajoutons qu'une autre découverte a été faite pendant les expériences. On s'est aperçu que les yeux du visage présentent une anomalie. Un agrandissement a montré qu'avaient été placées sur les yeux des pièces de monnaie. C'était un procédé utilisé quand il n'était pas possible de clore les yeux immédiatement après le décès. Une des pièces laisse apparaître des caractères grecs, avec au centre un dessin qui a la forme d'une crosse. Or on possède des pièces identiques : des pièces de Palestine, comportant ce dessin, qui était l'insigne de Ponce Pilate !

    Des échantillons du Linceul furent confiés en 1988 à trois laboratoires (Oxford, Zurich, Tucson), coordonnés par le Dr Michael Tite. Le résultat de leurs expériences, menées au moyen de la radiodatation au Carbone 14, fut la conclusion suivante : " le lin du linceul a été récolté entre 1260 et 1390 ". Et tous les médias se sont empressés d'annoncer que le Linceul de Turin datait du Moyen-Age. Le Dr Tite était pourtant moins catégorique : " la datation au Carbone 14 ne prouve pas que le Suaire est un faux ". On sait par ailleurs que la méthode du Carbone 14 n'est pas absolument fiable : des expériences sur d'autres objets se sont soldées par des erreurs manifestes. Le calcul de la date de la mort des végétaux est généralement correct, mais il est avéré désormais qu'un fort rayonnement peut perturber totalement la datation. Le Pr Rinaudo, de la Faculté de médecine de Montpellier, l'a démontré au moyen de deux expériences : il a soumis une pièce de lin à un flux de protons (ce qui a entraîné un roussissement semblable à celui du Linceul) puis ensuite à un bombardement de neutrons, ce qui a faussé la datation de treize siècles, par enrichissement du Carbone 14.
     

    Notons aussi qu'on a retrouvé un manuscrit, le Codex de Pray (Budapest), qui contient des représentations de détails typiques du Linceul. Or ce codex a été écrit en 1190 !
    Il faut signaler enfin les problèmes de procédure qui ont entaché l'expérience menée avec le carbone 14 : il semblerait qu'on ait volontairement substitué au quatrième échantillon du Linceul une pièce de tissu du 13e siècle !
     

    Concluons simplement que les médias ont sans doute crié victoire un peu tôt. Et soulignons aussi que le problème de la datation ne répond pas à toutes les questions posées par le Linceul, et notamment à celle de sa fabrication : comment une telle empreinte a-t-elle pu se graver dans le tissu ? et comment un homme du Moyen-Age aurait-il pu reproduire avec une telle perfection les blessures de la Passion ? Et comment et pourquoi aurait-il eu l'idée de réaliser un négatif en trois dimensions ? Beaucoup de questions restent sans réponse : les scientifiques n'ont pas fini d'étudier le Linceul !

    Le Linceul de Turin n'a pas été fabriqué par un génie humain du Moyen-Age. C'est impensable. Il lui aurait fallu posséder des connaissances anatomiques exceptionnelles, et n'oublions pas que la crucifixion a été abolie au quatrième siècle. Les scientifiques reconnaissent n'avoir aucune explication devant cette empreinte indélébile, négative et tridimensionnelle.
     

    Ce Linceul a enveloppé un Juif d'environ trente ans, ayant vécu exactement ce que Notre Seigneur Jésus-Christ a connu, de son arrestation à sa mise au tombeau. Il n'y manque aucun détail. En appliquant les calculs de probabilité, un ordinateur américain a donné le résultat suivant : il n'y a pas plus d'une chance sur dix millions pour que l'homme du Linceul ne soit pas Notre Seigneur.
     

    Puisque nous possédons ce Linceul, c'est que Jésus n'est pas resté dans le tombeau. Il s'est détaché du Saint Suaire d'une manière inexplicable : il est ressuscité. On connaît la conclusion de Paul Claudel devant le noble visage du Linceul : " Plus qu'une image, c'est une présence ".
     


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  • La reine Marie-Thérèse aime sincèrement le roi Louis XIV. Seulement celui-ci aime les jolies femmes et enchaînent les liaisons. Pendant ce temps, la reine s'ennuie et pour l'occuper le roi lui ramène d'un voyage un jeune esclave noir.

    Le garçon baptisé Nabo séduit et amuse l'entourage de la reine. Mais un jour de 1664, alors que la reine est enceinte Nabo meurt subitement.

    Le 16 novembre au matin, a la suite d'un accouchement difficile, Marie-Thérèse donne la vie a une petite fille noire. L'émotion est grande et la médecine tente de donner des explications assez farfelues. Mais personne n'est dupe et personne n'a oublié Nabo.

    L'enfant meurt quarante jours plus tard. L'événement est rapporté par plusieurs chroniqueurs; pourtant, il n'y a aucun récit de témoins directes de la mort de l'enfant.

    En 1695, Mme de Maintenon présente au couvent des bénédictines de Moret une jeune femme noire. Toute la cour est conviée a la cérémonie des voeux et du voile. Et le 15 octobre, la jeune femme se voit allouée une pension de 300 livres. Voici des dispositions tout a fait exceptionnelles....


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