• EMI

    Qu'est-ce qu'une É.M.I. ?

    Le Dr. Raymond Moody a rassemblé dans son livre de 1976, (La vie après la vie, Robert Laffont, 1977) 150 récits d'Américains ayant échappés à la mort et rapportant des souvenirs similaires d'un voyage qu'ils auraient fait pendant leur coma. Ce livre a été une révélation pour bien des personnes qui avaient vécu une expérience similaire et que l'on nomme Témoins.

    On en a tiré un modèle-type (ou syndrome), appelé É.M.I. Expérience de mort imminente (en anglais N.D.E. Near Death Experience ) et qui comprend : le danger de mort (DM), la sortie hors du corps (SHC), la traversée du tunnel débouchant sur une Lumière-Amour (TLA), le panorama de vie (PV), la connaissance totale (CT), la rencontre d'entités, d'éléments paradisiaques ou de messages (EPM), la frontière non-franchie et le retour accepté ou subi, (FR), puis un changement de vie positif (CV). Cette vie désormais vouée à l'amour inconditionnel et au service est la caractéristique de l'ÉMI.

    Des récits similaires avaient déjà été rapportés par Platon, Plutarque, Bède, le pape Saint Grégoire le Grand, Heim, etc. De plus ils correspondent à ce qu'enseigne le Bouddhisme tibétain dans ses livres sur le Bardo-Thödol (intervalle entre les réincarnations).

    L'étude des ÉMI provoque déjà des transformations considérables (individuelles, scientifiques, médicales, sociales) et la recherche va faire reconnaître cette possibilité et son importance.

    On doit rapprocher les expériences de NDE des récits du "voyage" des initiés au Bwiti, abstraction faite des éléments d'origine purement culturelle, les visions et les changements qui s'opèrent dans la vie de la personne sont similaires.

    De très nombreuses personnes ayant frôlé la mort à la suite d'accident grave ou d'une noyade, des personnes sous anesthésie à la Kétamine décrivent une expérience extraordinaire qui les marquera pour le restant de leur vie.

    "je quitte mon corps, je flotte au dessus de lui, je le vois, je vois les secours (les chirurgiens) autour de lui.

    Puis je suis happé par un tunnel très sombre, au bout, il y a une lumière éclatante. Je ressens une émotion intense.

    Je vois défiler toute ma vie. J'en revois des événements très précis, je découvre leur vrai sens.

    Des gens (des saints, Dieu) me parlent, me posent des questions sur ma vie, je discute avec eux...

    Enfin, je décide de revenir.

    Depuis que j'ai vu l'autre côté, (que je suis revenu du royaume des morts), je suis changé, j'ai compris le sens de ma vie. Je n'agis plus comme avant."

    Cette expérience revêt, suivant les personnes, un caractère plus ou moins mystique, mais les grandes lignes restent les mêmes.

    Philippe Chambon dans l'article "COMA, aux portes de la mort... Ce qu'ils ont vu". (Science et vie N° 962. Novembre 97) précise:

    "Les chercheurs ont établi une liste de critères permettant de caractériser les NDE:

    sensation de quitter son corps

    passage à travers un tunnel ou un espace obscur

    émotions intenses

    perception d'une lumière mystérieuse

    perception d'un discours du type "ton heure n'est pas encore arrivée"

    rencontre de personnages familiers ou de figures religieuses

    impression de clairvoyance

    défilement de la vie en accéléré

    atteinte d'une frontière

    décision de retourner dans son corps

    enfin réintégration corporelle.

    Cinq de ces sensations réunies suffisent à caractériser une authentique NDE."

    Ces visions intervenaient fréquemment sous anesthésie à la Kétamine (qui n'est plus utilisée depuis la fin des années 80) or l'étude de son action (Karl Jansen) montre qu'elle se fixe sur les récepteurs neuronaux NMDA: N-méthyl-D-aspartate et les bloque. Les récepteurs NMDA sont normalement activés par une molécule naturelle: le glutamate.

    "Or le glutamate est le neurotransmetteur excitateur le plus important du système nerveux central. Les neurones à glutamate sont essentiellement situés dans le cortex et dans l'hippocampe, formation cérébrale impliquée dans les processus de mémoire et dans les émotions, qui intègre les signaux en provenance de nombreuses parties du cerveau. Le glutamate joue un rôle vital dans tous les processus cognitifs auxquels participe le cortex: la pensée, la mémoire et la perception. Ce récepteur est notamment impliqué dans ce que l'on appelle la potentialisation à long terme, phénomène lié à la mémoire.............

    D'autres neurotransmetteurs ont été longtemps soupçonnés d'être à l'origine des NDE: les endorphines. Ces molécules proches de l'opium sont sécrétées en abondance dans les états de mort imminente. Mais elles ne provoquent ni hallucination ni dissociation. Sans être directement à l'origine des NDE, les endorphines sont plus probablement impliquées dans la félicité qui les accompagne généralement. De plus les endorphines semblent bloquer les cellules inhibitrices de l'activité de l'hippocampe. Dans la mesure où cette formation joue un rôle fondamental dans les processus de mémorisation, sa désinhibition pourrait expliquer l'actualisation simultanée de nombreux souvenirs." (Chambon)

    Au delà des considération "chimiques", l'essentiel dans les NDE reste le changement psychique de la personne.

    Celui qui revient n'est plus exactement celui qui est parti: il a vu, il sait, il construit désormais sa vie sur de nouvelles certitudes.

    Exactement comme l'initiation qui fait naître un homme nouveau.


    Quand le KGB assassina Tsotnié Grigorievich Rodonaya, un dissident géorgien, l'opération fut menée avec soin. La voiture qui l'écrasa roula une seconde fois sur son corps afin de parachever le travail. Ce corps malmené -fracture du crâne et de la colonne vertébrale- fut ensuite transportée à la morgue, et congelé en attendant l'autopsie. Trois jours plus tard, au premier coup de scalpel, Rodonaya ouvrit les yeux. Le médecin légiste les lui referma avant de poursuivre sa tâche. De nouveau, le cadavre rétif ouvrit les yeux : contre toute attente, Rodonaya était encore en vie.

    Stupéfiante en soi, sa survie est bien moins étonnante que ce qu'il raconta plus tard au sujet de son expérience. Alors qu'il était o mort ", il fut attiré dans un monde de lumière où les lois de la science n'avaient plus cours : il pouvait se déplacer partout dans ce monde, voir à travers les murs, lire dans la pensée des gens et explorer le temps.

    Aucun médecin n'aurait pris ses propos au sérieux si Rodonaya n'avait apporté des preuves concrètes : au cours de ses "voyages~>, il avait entendu les cris d'un nouveau-né provenant d'un hôpital voisin. Grâce à sa vision pénétrante et à sa perception accrue, il vit que l'enfant avait une fracture de la hanche, non décelée à la naissance. Dès qu'il retrouva la parole -trois jours après la tentative d'autopsie-, il informa le personnel hospitalier de l'état réel de cet enfant.

    Normalement, Rodonaya n'aurait même pas dû connaître l'existence de ce bébé et moins encore la lésion dont il souffrait. Une radiographie de l'enfant lui donna raison. Aujourd'hui encore, la seule explication à ce mystère reste celle fournie par Rodonaya lui-même.

    ÉLÉMENTS DE PREUVE

    Tsotnié Grigorievich Rodonaya, omortu en 1976, est aujourd'hui prédicateur méthodiste au Texas. Il fait partie d'un nombre croissant de personnes qui affirment avoir connu une expérience de mort imminente (EMI). Schématiquement, on considère être en présence d'une EMI lorsqu'une personne en état de mort clinique recueille des visions de l'au-delà avant d'être ramenée à la vie. Le phénomène a toutes les caractéristiques d'un mensonge bien ficelé car il est impossible à prouver et, de plus, tout le monde a envie d'y croire. Mais s'agit-il vraiment d'un mensonge?

    Le nombre de témoignages concordants semble indiquer que non. Une étude effectuée en 1992 démontre que, sur le seul territoire des États-Unis, 13 millions de personnes ont expérimenté une forme d'EMI. Et d'autres études soulignent que de telles expériences se recensent par millions dans des pays comme l'Inde, la Chine, le Zaïre et même en France. Quelles que soient leur religion ou leurs croyances, les sujets d'EMI décrivent leur expérience de manière identique : leurs visions et sensations sont très semblables.

    DANS LA LUMIÈRE

    Au cours d'une EMI classique, le mourant quitte son corps et survole le monde comme s'il était un oiseau. Il pénètre ensuite dans un tunnel sombre au bout duquel se trouve une lumiere blanche. Il entre dans cette zone de lumière et est alors enveloppé d'une sensation de paix, souvent associée à l'apparition d'une représentation de "Dieu " -dans certains cas, cette image est remplacée par une vision de l'Enfer. Une fois dans la zone de lumière, une voix questionne le sujet : qu'at-il appris ? Qu'a-t-il fait de mal?

    Puis la voix lui explique, ou il le comprend de lui-même, qu'il lui reste encore des choses à accomplir et qu'il doit réintégrer son enveloppe corporelle. II obéit, à regret, et retourne à une vie terrestre où désormais toute peur de la mort a disparu et où le sens matérialiste est remplacé par une attitude spirituelle de grande ouverture vers autrui.

    La similitude existant entre toutes ces expériences donne une certaine réalité au phénomène. Mais une question subsiste

    s'agit-il uniquement d'une transformation spirituelle ou bien de la résultante d'altérations physiologiques?

    UNE MORT CÉRÉBRALE

    Pour Susan Blackmore, parapsychologue à l'Université West of England, nombre d'EMI peuvent s'expliquer par les effets de l'anoxie, c'est-à-dire l'insuffisante oxygénation du cerveau.

    Lorsque le cerveau se meurt, dit Susan Blackmore, il continue à modéliser des environnements, mais en utilisant la mémoire et l'imagination -et non les sens. S'apparentant aux rêves ou aux souvenirs, ces perceptions peuvent très bien être effectuées "à vol d'oiseau". "

    Selon Bruno Duroux, neurochirurgien, " l'hypothèse neurophysiologique la plus probable à propos des EMI est celle d'une libération finale de neuropeptides, molécules servant à la circulation des informations dans le cerveau. sorte de réaction programmée du cerveau face â l'ultime épreuve. " Mais cette hypothèse n'a pu être vérifiée car " aucune équipe scientifique n'accepterait de poser des capteurs d'électro-encéphalogramme sur le crâne d'une personne à l'agonie. De plus, nul ne peut prévoir qui reviendra à la vie après avoir frôlé la mort, ce qui rend l'étude systématique des EMI impossible. "

    Toutefois, la thèse de Susan Blackmore a été fortement contestée. Le professeur David Fontana fait remarquer  qu'au cours de nombreuses EMI, les sujets parlent de faits qu'ils ne peuvent pas connaître (notamment des techniques médicales), impossibles à construire à partir de la mémoire ou de l'imagination. " Plusieurs expériences effectuées sur des volontaires viennent cependant étayer et confirmer l'argumentation de Fontana. Lorsqu'ils sont placés dans une pièce faiblement alimentée en oxygène, les facultés physiques et mentales des sujets se trouvent diminuées -y compris la mémoire. Et si certains d'entre eux ont signalé des hallucinations, aucune n'avait la clarté des EMI.

    Susan Blackmore avance que l'anoxie n'est certainement pas l'unique cause des EMI. Le même phénomène peut résulter d'une sécrétion d'endorphines. Substances proches de la morphine, naturellement sécrétées par le cerveau en période de s stress, les endorphines provoquent notamment l'euphorie des coureurs de fond et masquent la douleur immédiate quand, par exemple, nous nous brisons un os dans un accident. Selon cette thèse, lorsque l'on est au seuil de la mort, les endorphines constitueraient une sorte d'oreiller fourni par la Nature pour le "long sommeil".

    VISIONS DE L'ENFER

    L'explication fondée sur les endorphines comporte des failles. Si le cerveau cherchait à nous protéger de la douleur, il le ferait avec des images agréables. Or toutes les EMI ne sont pas agréables: certaines de ces expériences sont en effet associées à d'affreuses visions.

    Tout comme pour les o paradis EMI••, les e enfers EMI " sont décrits par les sujets avec une remarquable uniformité. Le Dr Maurice Mawlings, cardiologue, a noté que plusieurs de ses patients cardiaques signalaient avoir eu des visions épouvantables lors de leur EMI.

    "Je me suis trouvé au-dessus de la table d'opération", témoigne un de ses patients. (Tétais ensuite irrésistiblement poussé vers un endroit sombre, rempli d'un air chaud et chargé de particules. J'étais terrifié. J'avais le sentiment que des choses me regardaient -peut-être des démons ou des monstres. Je criais pour qu'on me laisse sortir. Je me suis alors retrouvé dans mon corps. Maintenant, je suis terrorisé à l'idée de mourir, et je dors avec la lumière allumée. J'ai pourtant dépassé la cinquantaine"

    EUPHORIE DE L'EFFORT

    La thèse des endorphines devient encore moins convaincante lorsqu'on examine le phénomène de l'euphorie du coureur. Comme le fait remarquer le professeur Fontana, très peu d'athlètes connaissant cette euphorie, que ce soit pendant des matchs de ruQbv ou lors de marathons. relatent avoir vécu des EMI au cours de cette expérience.

    D'autres sportifs, des alpinistes ou des navigateurs en solitaire, ont signalé effectivement des épisodes similaires à des EMI, mais il ressort que ces perceptions sont davantage liées à un réel danger de mort plutôt qu'à l'euphorie du coureur de fond.

    Prenons le cas de Jacqui Greaves, une alpiniste qui, en 1994, fit une chute dans les Cairngorms, en Écosse, et passa quelque 16 heures dans une crevasse. r• Je suis entrée dans un état vraiment très étrange" raconte Jacqui. (J'avais quitté mon corps et je marchais dans un paysage très beau, tout bleu. C'était merveilleux et je n'avais plus la sensation du froid. a Cette expérience semble également avoir donné à Jacqui l'énergie nécessaire pour construire un igloo de fortune, ce qui lui a permis de rester en vie le temps que les secours l'atteignent.

    Les EMI peuvent également être présentées comme une hallucination déclenchée par la réaction du cerveau à certains produits pharmaceutiques, voire à un empoisonnement du sang résultant d'une insuffisance rénale. La morphine et d'autres hallucinogènes étant administrés pour soulager la douleur d'un mourant, il serait logique de penser que ces produits sont à l'origine des phénomènes

    Cependant, dans la plupart des EMI, la pharmacologie ne joue aucun rôle. Selon Steven Ridenhour, un toxicomane qui a tenté de revivre son EMI avec toutes les substances illégales possibles et imaginables : eaucune de ces drogues n'a donné le même résultat. J'étais très loin de retrouver ce que j'avais connu lors de mon EMI. •>

    Dans presque toutes les EMI, les sujets sont profondément changés, physiquement et mentalement, après leur expérience. Et quoi qu'en disent les sceptiques, il y a là des constatations dont il est difficile de ne pas tenir compte.

    GUÉRISON MIRACLE

    En 1982, Mellen-Thomas Benedict, caméraman de cinéma, était atteint, selon le diagnostic médical, d'un cancer incurable. À son c. décès", il connut une EMI qui dura 90 minutes, pendant lesquelles il expérimenta les effets classiques des EMI avant de retourner à la vie. Cet episode pourrait etre explique de facon scientifique, excepté un détail: lorsqu'il revint à la vie, son cancer o incurable " avait totalement disparu.

    La guérison de Benedict met en évidence le fait que les EMI, censées être un phénomène purement mental, peuvent avoir une incidence physique. Deux études indépendantes recensent une gamme d'effets secondaires apparus après la survenance d'une EMI chez 80 à 90 des sujets: intensification de certaines allergies, baisse de la tension artérielle et apparition d'une intolérance aux bruits forts, à des lumières intenses ainsi qu'à certains produits ménagers.

    Une de ces études signale également une certaine sensibilité à l'électricité. Les sujets rapportent qu'en leur présence les ampoules électriques ont tendance à sauter (35 %), les ordinateurs à présenter des défaillances (20 %), les télévisions à mal fonctionner (54 %)... sans parler des montres qui s'arrêtent toutes seules et des liaisons téléphoniques interrompues.

    QUE CONCLURE

    Alors, où se trouve la vérité sur les EMI? Sommes-nous d'ailleurs certains d'avoir la réponse le jour de notre mort?

    Dans ce débat, la science apporte sa contribution jusqu'à un certain point. L'anoxie, les drogues et les endorphines peuvent expliquer beaucoup de choses, mais éludent l'approche des phénomènes paranormaux étudiés.

    Comment Rodonaya a-t-il pu affirmer l'existence d'une fracture de la hanche chez un nouveau-né qu'il n'avait jamais vu auparavant? Qu'est devenu le cancer au stade terminal diagnostiqué chez MellenThomas Benedict? Il est diff cite, dans de tels cas, d'avancer une explication simple et convaincante.

    Il ne fait aucun doute que ces expériences sont réelles, mais quelles conclusions pouvons-nous en tirer? Tout indique que les sujets d'EMI ont des visions semblables, indépendantes de leurs croyances religieuses. Sont-elles dues au fait que l'esprit se détache du corps à l'approche de la mort? Cet état de perception accrue correspondrait-il alors à des capacités psychiques inexploitées?

    UNE NOUVELLE VISION DE LA VIE

    Dans son livre Mort et conscience, le parapsychologue David Lund suggère que "la perception extrasensorielle pourrait apparaître avec une vigueur accrue lorsque (influence du cerveau diminue, pour ensuite disparaître totalement. •• C'est ce qui se produit au cours d'une EMI: l'état de conscience perdure après que le corps (y compris le cerveau) a été déclaré en état de "mort clinique".

    Il est par conséquent possible, si les EMI résultent d'une "mort cérébrale •> libérant nos capacités psychiques, que les expériences de mort imminente fournissent au sujet non pas un aperçu de l'Audelà, mais bien de leurs propres capacités ou sensibilités psychiques jusqu'alors en sommeil.

    Pour cette raison, alors que les EMI ne nous apprennent rien de définitif sur la vie après la mort, elles nous révèlent quelque chose d'encore plus fascinant sur nous memes

     

    Comment voyez-vous la mort?


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    Le ouija est un instrument composé d'un petit triangle de bois monté sur trois sphères de cristal qu'on guide avec la main et qu'on fait glisser en le poussant sur la tablette. On indique par le dessus une des lettres qui sont inscrites sur le pourtour pour constituer des mots, des phrases, pour établir une communication.

     

    Le terme Oui-Ja est formé du "oui" français et du "ja" allemand. Le oui-ja était déjà utilisé par Pythagore et par son école cinq siècles avant Jésus-Christ. Le oui-ja développe les énergies psychiques du groupe, il fournit parfois des réponses valables, il augmente les facultés extra-sensorielles. Pendant l'expérimentation, l'inconscient de chaque participant se fond dans l'entitécollective, un ensemble qui coordonne et amplifie les facultés de chacum et qui fait fonction d'aimant attirant l'entité désincarnée, le trépassé qui désire communiquer avec notre monde.

     

    Le oui-ja se déplace seul, sans être poussé par les doigts des participants. Cependant, les trajectoires ne sont pas dues au hasard, elles ne suivent pas l'instinct des participants, car dans ce cas, l'instrument ne pourrait accomplir que des mouvements courts et incohérents. C'est ce champ de forces convergentes, cette entité supra-physique qui permet de déterminer la trajectoire dans un sens adéquat et significatif.

     

    La gamme des résultats qu'on peut obtenir avec cette technique est très vaste. Les mots insensés et les phrases vides de sens sont de véritables phénomènes de divination, qui relèvent de l'extra-lucidité, riches en détails dans les communications télépathiques entre les personnes lointaines ou avec des défunts.

     

    La réussite de l'expérience dépend de plusieurs facteurs complémentaires: le nombre de participants, l'entente qui règne entre eux, le sérieux des intentions et le calme. Les conditions atmosphériques ne sont pas à négliger, ni les phases de la lune, ou la présence dans la pièce d'animaux ou d'objets qui pourraient modifier le résultat de l'expérience.

     

    Si vous désirez inclure le oui-ja dans vos techniques de communication incorporelle, vous devez vous procurer une tablette de bois ou de carton, y écrire en cercle les lettres de l'alphabet et les chiffres de 0 à 9. Tracez au centre de la tablette deux carrés dans lesquels vous écrirez les mots "oui" et "non". Choisissez un verre à liqueur très léger et très stable (une soucoupe ou une pièce de monnaie si vous préférez). Puis réunissez un groupe d'expérimentateurs d'au moins deux personnes en plus de vous-même. Recherchez la présence de personnes sérieuses et en qui vous pouvez avoir confiance afin d'avoir à changer trop souvent de partenaires, ce qui serait absolument négatif, l'unité et la confiance étant nécessaires au bon fonctionnement du groupe.

     

    Le cadre où se déroulera l'expérience doit être confortable et calme, et dans la mesure du possible, toujours le même endroit. Vous aérerez la pièce pour en faire disparaîtretoute trace de fumée ou autres odeurs, vous allumerez un bâtonnet d'encens et une bougie. Vous placerez dans un coin une bassine d'eau qui permettra de libérez aisément le potentiel d'énergie que nous portons tous à certains moments. Vous devez prendre place en cercle autour d'une table, en alternant, autant que possible, hommes et femmes. Vous ôterez les bagues et autres bijoux qui bloquent le flux d'énergie entre les participants. Pour la même raison, vous éviterez de croiser les jambes et les bras. Vous devrez vous détendre. Une musique classique, un éclairage tamisé pourront vous aider à créer le vide mental nécessaire.

     

    Posez légèrement le bout d'un doigt sur le petit verre retourné et placé au centre de la tablette, et attendez. Celui-ci commencera à se déplacer lentement, à tourner d'abord rapidement puis plus lentement, en décrivant des cercles de plus en plus larges autour des lettres.

     

    Il est probable que la première expérience ne sera pas satisfaisante. Il faudra organiser plusieurs scéances avant que l'instrument ne se limite plus à indiquer des syllabes confuses et qu'il réussisse à former des phrases sensées. Le plus expert d'entre vous aura la charge de diriger l'expérience et le devoir d'introduire l'entité en lui demandant si elle est disposée à commencer la communication, de poser les questions, de coordonner les interventions des participants et finalement de clore la scéance après avoir salué l'entité et l'avoir invitée à abandonner le groupe. Vous garderez le silence quelques minutes encore, puis séparerez vos doigts et allumerez la lampe.

     

    Il est recommandé de mener l'expérience à jour fixe, une fois par semaine par exemple. Une telle fréquence permet de maintenir des liens psychiques solides entre les participants et augmente les pouvoirs de l'entité collective. L'exigence de régularité doit être cependant nuancée dans certains cas. Il faut s'abstenir de faire une telle expérience durant la période menstruelle ou pendant les périodes de dérpession. Les expériences qui peuvent être menées avec le oui-ja sont multiples mais posent comme condition sine qua non que le groupe soit rompu à son utilisation. Dans certains cas, il faut plusieurs mois de pratique régulière avant d'aboutir à des résultats réellement intéressants.

     

    Vous pourrez alors recevoir des communications spontanées ou à la demande. Il est vraisemblable que vous retrouverez la même entité durant de nombreuses scéances, et qu'à partir de là vous pourrez commencer à établir des passerelles afin d'entrer en communication avec d'autres entités qui désirent se manifester ou que vous voudriez contacter dans un but particulier. Vous pourrez alors tenter des expériences de télépathie extra-lucide, recevoir des messages dans des langues étrangères, établir un diagnostic ou rechercher des objets perdus.

     

    Ne négligez pas la rédaction du compte-rendu, qui constitue un précieux document de vérification. Vous y inscrirez, lors de chaque scéance, la date, les noms des participants, celui de l'entité qui s'est présentée et les communications recues (questions et réponses).

     

    Aucun danger ne peut se dresser contre ceux qui collaborent, sérieusement et consciemment, pour atteindre un objectif commun: l'amélioration de soi et la connaissance.

    Avez-vous deja joué au Ouija?


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  • La légende du vaisseau fantôme, commandé par un "Hollandais volant" date du XVIIème siècle mais varie selon les versions. Dans l'une d'elles, le maître du navire le Hollandais est un capitaine nommé Barent Fokke qui vit à Amsterdam vers les années 1650. Ses colères et ses orgies sont célèbres auprès des marins, et son vaisseau est le plus rapide de tous il va d'Amsterdam à Batavia en trois mois, exploit exceptionnel à l'époque, qui ne peut s'expliquer, pour beaucoup, que par l'intervention du diable. Aussi, lorsqu'il disparaît en mer, une tradition naît qui lui fait parcourir à jamais les océans, maudit pour avoir passé un pacte semblable à celui de Faust. Dans d'autres versions, le triste héros de la légende est le capitaine Van der Staten, qui subit la même punition pour avoir appareillé un vendredi saint.

    Mais la légende la plus répandue met en scène le capitaine Van der Decken. À bord de son vaisseau, celui-ci fait route depuis la Hollande vers les Indes orientales lorsqu'une violente tempête éclate au large du cap de Bonne-espérance. Follement confiant dans ses talents de navigateur, et en dépit des supplications de son équipage, Van der Decken défie alors avec arrogance le Tout-Puissant de le faire sombrer. Il échappe au naufrage, mais, en châtiment de son blasphème, il est condamné à naviguer éternellement sur les mers. Une histoire est colportée oralement pendant des siècles avant que le poète allemand Heinrich Heine, en 1830, n'en tire une oeuvre écrite ; le marin errant y est délivré de sa malédiction par l'amour d'un femme qui accepte de mourir pour lui permettre de trouver le repos. Et son navire aux voiles rouges est enfin englouti par les flots. Richard Wagner s'inspire du texte de cette histoire pour composer, en 1843, son opéra le Vaisseau fantôme.

    Quelques réapparitions du Hollandais volant :

    Le jeune duc d'York, le futur roi George V d'Angleterre, alors âgé de seize ans, navigue comme enseigne de la Royal Navy à bord de la Bacchante, qui fait le tour du monde. Dans la nuit du 11 juillet 1881, alors que le navire se trouve au large des côtes australiennes, une lueur brille brusquement dans l'obscurité et, à 200 mètres environ, surgit un brick entouré d'un sinistre halo rougeâtre, qui vient couper la route au bateau. Les mâts et les vergues du vaisseau fantôme se détachent nettement sur cette étrange lumière phosphorescente. L'enseigne de quart est envoyé immédiatement sur le gaillard d'avant, mais le navire a déjà mystérieusement disparu dans la nuit claire et il n'aperçoit rien. Le duc d'York ainsi que douze autres membres de l'équipage sont les spectateurs incrédules de ce phénomène étrange. Le futur George V est persuadé avoir vu le célèbre Hollandais volant, même si le type du navire ne correspond pas vraiment. La nuit même, dit-on, le marin qui a aperçu le premier le navire spectral tombe d'un des mâts et se tue. Quelques semaines plus tard, l'amiral de la flotte décède. Pour certains, ces événements dramatiques seraient liés à la vision étrange qu'aucune explication rationnelle n'est parvenue jusqu'à présent à éclaircir.

    La Naccante indique dans son journal de bord avoir rencontré le Hollandais volant : "A quatre heures du matin , un brick passa sur notre avant, à environ trois cents mètres, le cap vers nous. Une étrange lumière rouge éclairait le mât, le pont et les voiles. L'homme de bossoir le signala sur l'avant, ainsi que le lieutenant de quart. Un élève offtcier fut envoyé dans la vigie, Mais il ne vit cette fois aucune trace, aucune signe d'un navire réel. reize personnes ont été témoins de l'apparition. a nuit était claire et la mer calme. e Tourmaline et le Cléopâtre qui naviguaient par tribord avant nous demandèrent par signaux si nous avions vu l'étrange lumière rouge."

    En 1887, l'équipage du navire américain Orion, faisant route de San Francisco à la Chine, remarque un trois-mâts ancien éclairé par une étrange lumière blanche. Un instant, le vaisseau se rapproche, puis il disparaît soudainement au moment où les rayons de la lune sont voilés par des nuages. Il a toute sa toile, alors que souffle un vent très violent.

    En 1939, un bateau semblable est aperçu de la terre ferme par une centaine de personnes se trouvant sur une plage d'Afrique du Sud, au Sud-est du Cap. Le navire, qui a toujours toutes ses voiles dehors, traverse la mer à vive allure bien qu'il n'y ait pas la moindre brise. Il s'évanouit mystérieusement en un instant.

    En 1942, à Mouille Point, aux abords du Cap, on voit une antique silhouette s'approchant de la baie de la Table. Puis, ses apparitions se raréfient. L'ère des navires modernes semble lui avoir porté un coup fatal, comme à un certain romantisme de la mer.

    le hollandais volant est-il vraiment un navire fantome?


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    Le 5 décembre 1872, le cargo anglais Dei Gratia repère un brick qui dérive dans l’Atlantique Nord à mi-chemin entre les Açores et le Portugal. Le voilier zigzague curieusement et presque toutes ses voiles sont carguées. Le capitaine du cargo, David Moorehouse, s’aperçoit avec stupeur qu’il s’agit de la Mary Celeste. Fait du hasard, il a dîné à bord du voilier avec son capitaine, Benjamin Spooner Briggs, un mois plus tôt.


    Quelques jours après, la Mary Celeste appareillait pour Gênes avec une cargaison de 1 700 tonneaux d’alcool pur. A bord, en plus des sept hommes d’équipage, se trouvaient la femme du capitaine et sa petite-fille de deux ans. Le bâtiment ne répondant à aucun signal, Morehouse se décide à monter à bord avec trois hommes. Le vaisseau se révèle désert et sans canot de sauvetage. Dans les cales, ils découvrent la cargaison d’alcool et des vivres pour au moins six mois.

    Morehouse s’étonne du désordre indescriptible qui règne dans la cabine du capitaine. Dans le carré des matelots, par contre, tout est en ordre. Le compas et les autres instruments de navigation sont cassés ou ont disparu. La dernière mention portée au journal de bord date du 25 novembre. Apparemment, le navire dérive depuis près de deux semaines et a parcouru environ 500 milles.


    Les avaries ne sont pourtant pas très importantes. Deux des écoutilles se sont rompues et un mètre d’eau environ a envahi la cale. Un tonneau d’alcool a été éventré et une entaille, faite à la hache, apparaît dans l’une des rambardes. Fait étrange, les six fenêtres des logements de l’arrière sont condamnées par de la toile et des planches. Un seul indice plaide en faveur d’un acte criminel : une épée rouillée est découverte sous une couchette.

    David Moorehouse ramène la Mary Celeste à Gibraltar pour être examinée par les autorités judiciaires. Les résultats sont décevants. Il n’y a que cette entaille longue de deux mètres juste au dessus de la ligne de flottaison qui peut faire penser à un acte criminel. Des traces rougeâtres relevées sur le bastingage sont analysées mais ce n’est que de la rouille. Malgré tout, faute d’explication suffisante, c’est l’hypothèse du crime qui est retenue. Les autorités décident que l’équipage s’est livré à une beuverie puis a assassiné le capitaine et sa famille avant de s’enfuir dans des canots. Mais les armateurs indiquent que le capitaine était très apprécié de ses hommes et que nul autoritarisme exagéré ne régnait sur son vaisseau. De plus, l’alcool contenu dans les tonneaux n’était pas buvable. Elle aurait provoqué des brûlures d’estomac et risquait même de rendre aveugle. Enfin, quand des hommes se mutinent, ils ne partent pas en laissant leur cantine et tous leurs effets personnels.

    Le mystère de la Mary Celeste fait le tour du monde. On finit par renoncer à éclaircir cette énigme et le vaisseau est vendu. La légende n’a fait que s’embellir de détails ajoutés après coup. Par exemple, c’est le cas de la prétendue découverte dans la cuisine du vaisseau d’un poulet encore chaud et de tasses de thé fumantes. La Mary Celeste s’est échoué une dernière fois en 1885 en emportant avec elle son secret.

    Que s'est-il passé a bord du Mary Celeste?


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    De nombreuses photos sont prises du monstre, mais elles sont le plus souvent démontrées comme étant fausse. Une équipe tentera prochainement d'étudier les restes organiques qui reposent sur le fond du Loch Ness ou du Loch Morar.


    Personne n'a pu démontrer ou apporter de preuves irréfutables de l'existence d'un tel animal dans les
    profondeurs du lac du Loch Ness, une mystérieuse créature dont les contes parlent depuis des millénaires.


    Le Loch Ness est un lac qui se trouve à 150 Km au nord de Glasgow et dans la région des Highlands. Fort Augustus et Inverness sont les villes qui l’entourent. Avec 40 Km de long, 2 Km de large et 230 m de profondeur, le Loch Ness est le plus vaste plan d'eau douce de Grande-Bretagne et donc d'écosse. Loch, en écossais, signifie "lac". Celui-ci est situé sur le Great Glen, une faille de l'écorce terrestre qui traverse le cœur de l'Écosse.


    La région qui l'entoure est encore relativement peu explorée, tandis que, sous l'eau, la visibilité est très réduite à cause des particules de tourbe en suspension. Le Loch Ness est caractérisé par sa remarquable stabilité thermique : la température générale de ses eaux ne varie guère de plus d'un demi degré tout au cours de l'année. En moyenne, les eaux du lac sont à 5,5 °C.

    En été, les eaux de surface peuvent monter jusqu'à 12°C. Le lac, qui est à 16 m au-dessus du niveau de la mer, communique avec celle-ci par la rivière Ness. Il y a dix mille ans, quand les glaciers recouvraient l'Écosse, la faille du Loch Ness devait communiquer avec la mer. Une fois le poids de ces glaciers disparu, le sol s'est soulevé de 16 m, isolant les eaux du lac.


    Les animaux qui y vivent ne sont donc là que depuis moins de dix mille ans. Les légendes des peuples du Nord sont peuplées de monstres marins et beaucoup font référence à une créature au dos bombé et au long cou. C'est probablement en leur honneur que les Vikings ornaient de " dragons de mer " la proue de leurs drakkars. En Scandinavie, autour du lac de Storsjö, on peut encore voir le matériel mis en place au XIXe siècle pour capturer un monstre local. En Irlande, on parle beaucoup des " kelpies " les " chevaux de mer "dans la région des loughs du Connemara.

    Le premier rapport qui relate une apparition sur la rivière Ness date de 565 de notre ère, curieusement, on ne s'est intéressé que très récemment au "monstre" du Loch Ness. Dans ce premier rapport, c'est un saint qui met le monstre en fuite. Par la suite, les témoignages sur le monstre restent liés à des superstitions locales.


    Au XIXe siècle, les aristocrates qui viennent chasser dans les Highlands entendent parler des fabuleuses créatures des lochs. Certains en aperçoivent même, au lever du jour, et leur trouvent une " tête de cheval ". Dans le même temps, les marins rapportent l'existence de " monstres marins " identiques à ceux des lochs. On interdisait alors aux enfants de se baigner dans le Loch Ness, par crainte du kelpie.

    En 1933, une route touristique est construite sur la rive nord du lac. Aussitôt, les touristes se mettent à affluer dans la région et le nombre de ceux qui ont "vu" le monstre grimpe en flèche.
    Le premier grand article sur le sujet paraît le 14 avril 1933, dans " l'Inverness Courrier ". Rapidement, la " bête du Loch Ness " devient un sujet de curiosité journalistique, qui fait les bonheurs de la presse à sensation du monde entier.

    A l'époque, le sonar et le scaphandre autonome n'existent pas encore. Les biologistes se contentent d'études sur les petits animaux et les algues microscopiques du lac. Mais, déjà, on cherche par tous les moyens à s'assurer de l'existence, ou de l'absence d'animal fabuleux dans ces eaux tourbeuses.


    On filme, on photographie et les archives se remplissent de témoignages plus ou moins intéressants, tandis qu'une foule de curieux guette avec avidité la moindre manifestation inhabituelle à la surface du Loch Ness. Au Loch Ness Investigation Bureau, des milliers de témoignages oculaires troublants ont été enregistrés. Beaucoup sont extraordinairement détaillés : la créature aperçue aurait un long cou, parfois dressé, des bosses sur le dos, et elle se déplacerait assez rapidement.

    De nombreuses photos sont prises du monstre, mais elles sont le plus souvent démontrées comme étant fausse. Les films de cinéma sont beaucoup plus difficiles à truquer et sont davantage pris en compte. Deux d'entre eux sortent vraiment de l'ordinaire :

    Le premier a été tourné par Tim Dindsdale, le 23 avril l960, à l'embouchure de la rivière Foyers. On y voit une bosse se mouvoir lentement au loin, puis traverser le champ de la caméra avant de plonger. L'analyse du film a conclu que l'objet filmé était "probablement en mouvement" et qu'il mesurait environ l,70 m de largeur. Sa vitesse estimée était de l6 km à l'heure.

    Le second film a été tourné par Richard Raynor, le 13 juin 1967, à l'extrémité nord du lac. Il montre un sillage, à la tête duquel on aperçoit parfois un objet solide, déclaré lui aussi animé. Richard Raynor a expliqué que l'animal filmé évoquait pour lui une espèce d'otarie. Comme la longueur estimée de la partie qui émergeait a été évaluée à près de 2 m, on peut rêver sur la taille de l'otarie en question.


    Le sonar est aussi employé, cet appareil mis au point pendant la seconde guerre mondiale permettra la détection à plusieurs reprise de masse dans l'eau, sans donner une véritable preuve de l'existence d'un éventuel "monstre". Ils peuvent enregistrer des échos produits par de simples gros poissons, des troncs d'arbre qui flottent entre deux eaux, des bulles de gaz sécrétées par des détritus en décomposition ou des masses d'eau dont la température ( et donc la densité ) diffère de la température ambiante.


    Dès 1964, une équipe d'Oxford et de Cambridge obtient un écho particulier, bien plus fort qu'un écho produit par des saumons. Trois bateaux se mettent aussitôt en chasse le long du Loch Ness et tentent de détecter la créature susceptible de renvoyer un tel écho. Ils auront de nombreux " contacts ", mais ne parviendront pas à identifier la source de leur écho.

    En 1968, sous la direction du professeur D.G. Tucker, un groupe de chercheurs de l'université de Birmingham débarque sur les rives du Loch Ness avec un sonar digital automatique.


    Le 28 août, un objet qui se déplace à l2 km/h est repéré sur le fond du lac. Un peu plus tard, un autre écho donne une vitesse de 25 km/h : manifestement, il ne s'agit ni d'un banc de poissons ni d'un gros poisson isolé.

    La seule conclusion tirée des explorations au sonar tient en une phrase : il y a, dans le lac, une ou plusieurs créatures vivantes, plus grandes que des saumons, dont les mouvements sont différents de ceux des poissons, surtout en plongée.


    En 1968, le Viperfish, le petit sous-marin privé de l'américain Dan Taylor, se lance à son tour dans le lac. Son propriétaire, en plus des recherches au sonar, a prévu de lancer des fléchettes sur le " monstre ", pour lui prélever des échantillons de peau. Son rêve est de permettre un premier classement de l'animal dans un cadre zoologique précis. Dans les eaux tourbeuses du lac, le petit engin ne sera pas d'une très grande utilité.

    Près du Loch Ness, le Loch Morar est, lui aussi, hanté par un "monstre". Heureusement, ses eaux sont plus claires. C'est donc dans le Loch Morar que des chercheurs installent, en l974, une chambre d'observation directe sous-marine, plus connue sous le nom de Machan. Une équipe y prend place, rapidement relayée par un système de caméras de télévision commandé de la surface. Rien de ce qui se passe au fond ne doit échapper a priori à l'œil des caméras, Celles-ci permettent d'identifier avec beaucoup de précision tout ce qui bouge sous l'eau : un film est toujours plus précis qu'une photographie. Il n'est cependant rien sorti des caméras placées dans le Machan.


    Une équipe tentera prochainement d'étudier les restes organiques qui reposent sur le fond du Loch Ness ou du Loch Morar. Des essais de dragage ont déjà commencé. Si le Loch Ness abrite des "monstres" depuis plusieurs milliers d'années, on devrait finir par trouver leur carcasse au fond ! A moins que le lac ne soit communiquant avec ma mer et simplement un lieu de passage pour " Nessie ". Peut-être simplement pour se reproduire. Ce qui aiderait à résoudre l'énigme essentielle de ce sombre lac écossais : quelle est la créature qui s'y cache ? La réponse (s'il y en a une) ne pourra être donnée qu'au terme d'une enquête rigoureuse, ayant fait appel à la zoologie, à la paléontologie, à la biologie et à cette pointe de bon sens et d'intuition qui fait avancer la science.


    Définir " Nessie " comme un prédateur marin adapté à l'eau douce et aux saumons reste un peu court. Les zoologues n'ont prévu aucune catégorie précise et ses caractéristiques supposées font de lui un véritable animal fabuleux. Le plus grand invertébré connu est, lui aussi, resté longtemps mythique et nié par la science : le calmar géant existe pourtant ! Mais on ne peut assimiler la créature du Loch Ness à ce cas, d'autant qu'il n'existe pas de calmar d'eau douce.

    On ne peut pas, non plus, l'assimiler à un amphibien. Ceux-ci n'ont pas besoin de respirer souvent. Ils hibernent et se reproduisent sous l'eau. Seulement, il n'existe pas d'amphibien marin et, les fossiles le montrent, il n'en a jamais existé. Or Nessie vient incontestablement de la mer.


    Il ne reste alors que trois hypothèses, qui font de la créature du Loch Ness un reptile, un mammifère ou un poisson. La piste "reptile" est incontestablement la plus populaire. Contre elle, il existe cependant un certain nombre d'arguments d'ordre biologique. Tout d'abord, la température des eaux est sans doute trop basse pour permettre à un reptile de rester actif. Ensuite, un reptile serait obligé de faire surface pour respirer. Ou de venir à terre pour pondre ses œufs.

    Il existe certaines exceptions, qui confirment ces règles : les tortues d'eau douce d'Amérique du Nord peuvent ainsi nager sous la glace qui recouvre les lacs. La tortue lyre, elle, parvient à maintenir sa température au-dessus de celle du milieu ambiant. Certains spécimens de cette espèce ont été capturés au large des côtes occidentales de l'Écosse. Le reptile qui correspondrait le plus volontiers aux descriptions de Nessie serait le plésiosaure. Cet animal est antérieur au cœlacanthe, qui n'a pas laissé de fossiles depuis plus de 70 millions d'années. La piste "mammifère" paraît cependant plus probable. La plupart des phoques, par exemple, se sentent "comme des poissons dans l'eau", même à des températures très basses.

    Pourquoi la créature du lac ne serait-elle pas une sorte de phoque à long cou ? La seule objection solide contre cette hypothèse reste le problème de la reproduction : les phoques s'accouplent sur la terre ferme et y élèvent leurs petits. De plus, ils ont besoin de faire surface régulièrement pour respirer.
    Si le monstre était un poisson pourrait expliquer les rares apparitions en surface et le mode de reproduction discret. Malheureusement, la plupart des témoignages ne le décrivent pas comme un poisson géant.

    Les habitants de la région du Loch Ness font valoir qu'il pourrait s'agir d'une anguille géante, d'une espèce inconnue. Et les échos sonar recueillis peuvent suggérer des mouvements comparables à ceux des anguilles. On a également noté que les apparitions se faisaient de préférence à la surface, quand les eaux étaient chaudes : cela peut parfaitement correspondre au comportement d'un poisson de fond.

    Le monstre du Loch Ness existe-t-il?


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